Décrypter la dévolution successorale est essentiel pour comprendre comment se transmettent les biens d’une personne après son décès. Ce processus, régi par des lois spécifiques, détermine qui hérite et dans quelle proportion.
Qu’est-ce que la dévolution successorale ?
La dévolution successorale est le mécanisme juridique qui règle la transmission du patrimoine d’une personne décédée à ses héritiers. Elle répond à des critères précis, établis par le Code civil, et peut être influencée par la présence ou l’absence d’un testament.

Les acteurs de la dévolution
Lorsqu’une personne disparaît, plusieurs acteurs entrent en scène dans la dévolution de sa succession :
- Les héritiers légaux : descendants directs, conjoint survivant, ascendants et collatéraux.
- Les légataires : individus ou organismes désignés dans un testament.
- Le notaire : professionnel mandaté pour régler la succession.
La hiérarchie des héritiers est déterminée selon les liens de parenté avec le défunt. Les descendants directs (enfants, petits-enfants) sont généralement prioritaires.
Les principes fondamentaux de la dévolution successorale
Plusieurs lois encadrent la transmission des biens après décès :
La présence ou l’absence d’un testament
La dévolution peut être testamentaire ou légale. En présence d’un testament, c’est la volonté du défunt qui prévaut, dans le respect des parts réservataires. En l’absence de testament, c’est la loi qui fixe les règles de succession.

L’ordre et la part réservataire
Le Code civil établit un ordre d’héritage et protège une partie du patrimoine pour les héritiers dits « réservataires » : les enfants et le conjoint survivant.
La quotité disponible
Il s’agit de la partie du patrimoine sur laquelle le défunt a la liberté de disposer par testament, après avoir respecté les parts réservataires.

Les droits de succession
Ces droits sont calculés selon le lien de parenté et la valeur de l’héritage. Des abattements et exonérations peuvent s’appliquer en fonction de la situation.
Le rôle du testament dans la dévolution
Le testament permet au défunt de :
- Désigner des légataires spécifiques.
- Distribuer ses biens selon ses souhaits, dans le respect de la réserve héréditaire.
- Préciser des volontés particulières (inhumation, dons à des associations, etc.).
Types de testaments
On distingue plusieurs formes de testaments, chacun avec ses spécificités :
- Olographe : écrit de la main du testateur, daté et signé.
- Authentique : écrit par un notaire en présence de témoins.
- Mystique : remis fermé à un notaire en présence de témoins.
Les étapes clefs de la dévolution successorale
L’ouverture de la succession
Après le décès, la succession s’ouvre et le notaire procède à plusieurs démarches, dont :
- La recherche des héritiers et la vérification de leurs droits.
- L’inventaire des biens du défunt.
- Le paiement des dettes et des droits de succession.
Le partage des biens
Une fois les droits définis, le notaire organise le partage des biens. Ce moment crucial peut donner lieu à des accords amiables ou, en cas de conflit, être tranché par la justice.
Exemple concret
Prenons un exemple : Monsieur Dupont, sans testament, laisse derrière lui une épouse et deux enfants. Selon les règles légales de dévolution, l’épouse a droit à un quart de la succession et chaque enfant à trois huitièmes.
Parenté | Part de la succession |
---|---|
Conjoint survivant | 1/4 |
Chaque enfant | 3/8 |
Conclusion
La dévolution successorale encapsule l’ensemble des lois et des mécanismes juridiques qui régissent la transmission du patrimoine d’une personne décédée. Chaque succession constitue une histoire singulière, façonnée par la composition de la famille, les documents laissés par le défunt et la loi. Un testament bien conçu peut simplifier ce processus et assurer que vos dernières volontés seront respectées. Prendre les conseils d’un notaire est souvent la clé pour naviguer avec succès dans les complexités de la dévolution successorale.